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Photo du rédacteurMarine André

A Feu-la marelle

Dis Tu te souviens quand on pouvait aller au Ciel Et de trois ou six bonds venir revenir sur la Terre Si C’était tout vrai Sur la marelle tracée en craies De nos enfances et de nos tresses Les pieds en à-côté Des baisers tout au bout des doigts Du sang séché sur les genoux Je Nous Tu luminais


Le noeud était dans tes cheveux

Mais jamais

Jamais dans ton ventre Les cailloux maintenant tu les lances sur les corps Du haut de la colline

En habit de croque-mort

Voilà Voilà

Les jeux sont morts Qui croit donc aux étoiles Les costumes de draps noirs Tâchés de faux-espoirs

Vomi mais sans bavoir Je me souviens tes voix qui répétaient Eclats Tout ce Tout ce que je Oh tout ce que je donne me reviendra toujours Toujours oh mon amour Tu le disais bien clair Tu respirais très fort et finissais bien droit Et équitablement Je ne suis plus enfant Il fallait préciser

Entre deux trop par-coeur Et d'une façon ou l’autre Petit hochement de tête Alors je n'ai que ce Que ce je mérite et je l'ai toujours bien

Toujours bien mérité

Croix de bois Croise tes pieds Coup de bras Rêve d’été On rentrera du ciel Parce que j’ai décidé

Je t'aime Lance la pierre aux oiseaux Déjà ils se taisaient Et chantaient en Funeste Au naïf décimé

Dis

Où es-tu passé Dis Tu te souviens quand on pouvait aller au Ciel Et de trois ou six bonds venir revenir sur la Terre Si C’était tout vrai Sur la marelle tracée en craies De nos enfances et de nos tresses Les pieds en à-côté Des baisers tout au bout des doigts Du sang séché sur les genoux Je Nous Tu luminais

Même quand mes jambes étaient brisées A nos pantins de bois Croix de

Et si je mens

Comment être un soi-disant grand Ton épitaphe

Qui tâche


Adieu

Qui veut


Toi A ton envolée

Moi


A mes délavés

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