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Photo du rédacteurMarine André

Dans le creux des yeux

Vous me parlerez dans le creux des yeux

Dans le blanc des oreilles

Et je porterai votre enfant

Nous l'appellerons Mensonge

Et il passera de bras en bras

Tout sourire

Jaune

Comme un Soleil

Ou commun

On ne sait jamais à ce qu'il pense

Un enfant


Je vous avouerai dans le blanc des oreilles

Dans le creux des yeux

Qu'il n'était pas de Nous

Et vous avorterez de Moi

Comme on se débarrasse de son propre lobe et de la cavité autour

Dans un accès d'Art et de Folie

Dans un accès de sentiment et de Vérité

Dans un accès de Réalité loin des Couleurs éclatées

Dans une envie d'Eternité

Ratée

Qui peut dompter l'Impunité


Nous perdrons la Vue

Nous perdons l'Ouïe

Il valait mieux

Mais sentirons la peinture fraîche

Et le sang

Nous toucherons les alvéoles

Du Mensonge Nouveau-Né

De Déjuger Mort-Né

Rien ne nous comprendra

Tout est une autre langue

Et puis


Les vers mangeront le corps sans vie de cet enfant

Mensonge

Et nous mollarderons gaiement sur sa tombe de nos confessions

Ce sera le signal libérateur

Alors

Au gouffre des aortes

Aux crevasses chimériques des cervelets idéalistes

Nous referons ensemble un enfant moins Lubie

Appelé en Surpris


Je vous aimerai dans le creux des morts

Vous m'adorerez dans le blanc des purs

Nous vivrons en Harmonie

Nous écrirons le sale qui nous rendra lavés

Et nous n'écrirons plus

Destin s'en tâchera

Ah

Il fait bon l'été

Conjugué Passé

Ah

Il fait bon l'été



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