Vous me parlerez dans le creux des yeux
Dans le blanc des oreilles
Et je porterai votre enfant
Nous l'appellerons Mensonge
Et il passera de bras en bras
Tout sourire
Jaune
Comme un Soleil
Ou commun
On ne sait jamais à ce qu'il pense
Un enfant
Je vous avouerai dans le blanc des oreilles
Dans le creux des yeux
Qu'il n'était pas de Nous
Et vous avorterez de Moi
Comme on se débarrasse de son propre lobe et de la cavité autour
Dans un accès d'Art et de Folie
Dans un accès de sentiment et de Vérité
Dans un accès de Réalité loin des Couleurs éclatées
Dans une envie d'Eternité
Ratée
Qui peut dompter l'Impunité
Nous perdrons la Vue
Nous perdons l'Ouïe
Il valait mieux
Mais sentirons la peinture fraîche
Et le sang
Nous toucherons les alvéoles
Du Mensonge Nouveau-Né
De Déjuger Mort-Né
Rien ne nous comprendra
Tout est une autre langue
Et puis
Les vers mangeront le corps sans vie de cet enfant
Mensonge
Et nous mollarderons gaiement sur sa tombe de nos confessions
Ce sera le signal libérateur
Alors
Au gouffre des aortes
Aux crevasses chimériques des cervelets idéalistes
Nous referons ensemble un enfant moins Lubie
Appelé en Surpris
Je vous aimerai dans le creux des morts
Vous m'adorerez dans le blanc des purs
Nous vivrons en Harmonie
Nous écrirons le sale qui nous rendra lavés
Et nous n'écrirons plus
Destin s'en tâchera
Ah
Il fait bon l'été
Conjugué Passé
Ah
Il fait bon l'été
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